J’aime ce moment imprévu

Où au moment de fermer la croisée,

Pour capturer une superbe vue,

Les cieux me font un appel du pied.

Ce soir au dessus de l’Isère

Nuage et Lune se sont rassemblés

Pour fabriquer un mystère

Mêlé de volutes colorées…

Sonne, sonne l'heure,

Qui d'avance, dans ton sommeil,

Te dira qu'il est temps de cacher tes pleurs,

Et renoncer quelque temps au soleil.

Comme un ours, un loir, un raton-laveur,

Creuse dans le fond de la grotte moelleuse,

Pour magnifier cette saine torpeur,

Et multiplier les siestes joyeuses...

Celui qui parle dans ton oreille,

celui qui se pose sur ton épaule,

Celui qui voit pour toi sur les cotés,

Celui qu'on pourrait facilement oublier...

Tom Otterness' Fairytales at Sea Scheveningen Beach

Quelques mots qui s’envolent,

Quelques espoirs qui s’y accrochent,

Traversent les arcades et filent vers les nuages,

Empruntent l’arc-en-ciel, entrent dans la stratosphère,

Dépassent la voie lactée, transpercent l’univers,

Et redescendent en brume légère,

Pour se poser sur la terre…

C'est tellement facile de l'oublier,

De le laisser trainer de ci, de là,

En se disant qu'il saura bien s'adapter,

Et rester droit comme un échalas...

Sombre histoire que celle-ci,

Par un soir d'été calme et serein,

Vers l'ouest mon regard s'est porté,

Terrassé par une stupeur sans fin :

Les extraterrestres étaient ici…

Longtemps sa colère gronda,

Voir s’enfuir l’été, il n’acceptait pas.

Ses rayons agrippés aux nuages,

Sonnaient la cloche de l’orage.

Tourmentant les cieux, il pleura.

Dans sa peine,

Doucement,

L’automne s’installa.