D’un coup, comme irréelle,

La Belle déploie ses ailes,

Et soudain sans crier garde,

Tourne le dos, goguenarde.

De celle qui s’achève

Dans l’effervescence coutumière

Profitez dansez, riez

En veillant à la grande arrivée

De la sphère temporelle

Qui magnifiera le réel

Découpage de coton

Dans la brume sans fond

Lumière douce de sépia

Dans le chant du Gloria

La lumière disparait

La lumière renait

Allez !

Farandoles de roues,

Agrippées aux piliers.

Toute fierté debout,

Contre le marbre régulier,

Peut-être un peu jaloux,

De ne jamais pouvoir rouler…

D’aucunes reliques magistrales

Plantées dans le froid boréal

Sur les pierres grises et pâles

Témoins de la course des étoiles

Poules, rapaces et poissons

Sur les lueurs de l'air vermillon

Harnachés et liés contre le vent

Dans le grand courant flamboyant

Même dans les espaces bénis où le soleil est toujours là

Parfois la brume vient jeter son voile blanc et froid

Frêles, sombres et menaçantes

Arrogantes de leur fragile jeunesse

Touchent le ciel et baissent les yeux

Pour toiser la fourmi passante.

Tout en bas,

Loin là-bas,

La lumière...

Elles sont toutes dans ta tête,

Le loquet fermé et l'encadrement tuméfié,

Toutes là, avec leurs petites poignées

Qu'il suffit de tirer...

Car il est des beautés,

dont on ne se lasse jamais....

Garder la tête haute,

Le regard vers l'horizon,

Ne pas pleurer, ne pas gémir,

Ne pas juger, ne pas mourir,

Et rester là, immobile,

Pendant des milliers d'années...

Athènes, l'Acropole

se promèneront encore longtemps

entre les colonnes dédiés aux Dieux.

Pour quelques jours, quelques semaines,

Elle a mis son mandeau d'or et de rubis,

Pour prouver au roi Midas ébahi,

Qu'il est tout petit avec son diadème...

Mettre la valise dans le coffre

Claquer la portière

Tourner la clé

Et partir !

Lumière

Fumée

Odeur

Il ne manque que la couleur

Toi, oui toi...

Je te regarde et je te défie.

N'essaie même pas de bouger, je suis là...

Tourne les talons et ne te retourne pas.

Et surtout ne m'oublie pas !

Les derniers rayons du soleil couchant,

En langues dorées et feux fuyants,

Innondent de leur douce et ultime lueur,

La fin de ce jour, le terme de cette heure.

Sous la chape de plomb,

Sous le poids de la tempête,

Sous la menace qui gronde,

Minuscule mais si fier,

Debout, encore, toujours.

Il devient urgent

De planer au dessus du temps,

De naviguer dans le sillon du vent,

De se nourrir du soleil couchant !

Enfin voilà l’heure enjaillée

Où, le cœur posé dans les petites souliers,

Quelques francs sourires joyeux seront distribués.

Bigre, il est largement temps d’en profiter !

Blancheur de glace et d'eau

Qui se mèlent et se dévorent

Au gré de l'hivernal fléau